Stéphane Mallarmé
est l'un des pionnier de l'art postal. Ce poète a écrit des centaines de "quatrains" sur des enveloppes destinées à ses amis et à ses proches.
à Léon Vanier, son ami, éditeur de Paul Verlaine:
A toutes jambes, Facteur, chez l'
Editeur de la décadence,
Léon Vanier, Quai Saint Michel
Dix-neuf gambade, cour et danse!
A Louise Abbéma en faisant allusion aux Cupidons qu'elle peignait dans ses toiles:
Les cupidons qu'elle essaima
Ailés, allez, Mine confite
Chez Mademoiselle Abbéma
Rue et quarante-sept Laffitte.
et après une visite dans son jardin d'un des fameux "mardis" il lui envoyait ceci:
Missive en sourires confite,
Pars du doux coin vert qu'elle aima,
Quarante-sept, rue oui Laffitte
Chez Mademoiselle Abbéma
Pour Monet :
Monsieur Monet que l'hiver ni
L'été sa vue ne leurre
Demeure à Giverny
Cis auprès de Vernon l'Eure.
et au génie de l'illustration de l'époque Henry de Montaut :
Si vous voulez que je ne meure
Porteur de dépêches allez vi-
te où mon ami Montaut demeure,
c'est, je crois, rue Halévy.
Toutes ces lettres sont parvenues aux divers destinataires à qui Monsieur Mallarmé écrivait...et elles sont arrivées aussi jusqu'à nous.
Aux éditions Robert Laffont, on trouvera des ces exemples et d'autres trèsors de Mallarmé dans un livre de Claude Gagnière dont le titre est: "Au bonheur des mots"
...et aux éditions La Bartavelle vous trouverez 131 "Quatrains d'adresses"
...et si vous voulez qu'il ne meure, le quatrain
écrivez au fantaisiste nomade, Mazzocchin
vers la rue Venise, soit: 1,rue Rose Sage à Voiron
par la poste, elle sera dans ma boîte en un bond...
Tony M